Sauveteur-secouriste du travail

Mon vieux BNS (Brevet Nationale de Secourisme) et mon CFAPSE (Certificat de formation aux premiers secours en équipe) étaient bien trop poussiéreux (1991). Il fallait bien se recycler un jour. Pourquoi le certificat de Sauveteur-secouriste du travail (SST) ? Et bien parce que votre entreprise peut vous proposer de suivre cette formation pour ajouter à la chaine d’urgence un maillon utile au secours locaux de votre territoire au sein de votre travail. Le coût du SST est pris en charge par votre entreprise, il est donc dommage de se passer de cet avantage. Il vaut par équivalence le PSC1.

Dans l’objectif de me former au nouveau dispositif remplaçant le CFAPSE par deux modules de formation en premiers secours en équipe que sont le PSE1 (35h) et PSE2 (28h). Il n’est pas nécessaire de passer par la case PSC1 ou SST car on peut directement se présenter à la formation PSE1 sans certifications. Cependant de mon point de vue, j’ai trouvé intéressant de passer le SST (Gratuit) afin de mettre à jour mes connaissances et ma pratique avec les changements de référentiels des 30 dernières années 😉 . Le PSE1 et le PSE2 peuvent très bien entrer dans le cadre de votre compte formation nationale en prenant quelques jours de congés. C’est probablement dans ces modalités que je vais poursuivre.

Le garrot

En 1991 le manuel BNS évoquait le garrot de fortune, mais il n’était pas enseigné et pratiqué durant la formation. Il y donc un changement apparent de position des référentiels secouristes depuis le Bataclan en 2015. La mise en place d’un garrot de fortune est maintenant enseigné et pratiqué au premier niveau de secourisme, mais il reste regrettable que le garrot tourniquet (CAT) ne soit pas utilisé dans la formation, et seulement manipulé par le formateur en démonstration. Il manque aussi un laïus précis sur le protocole d’usage du garrot. La démarche semble pour l’instant de faire comprendre principalement que l’arrêt du saignement est la priorité. C’est déjà un bon début et une bonne démarche mais on connait les statistiques d’efficacité d’un garrot de fortune. Les articles du blog évoquant le garrot ici.

La trousse SST

Le code du travail indique que les lieux de travail doivent être équipés d’un matériel de premier secours facilement accessible (trousse de secours) dont le contenu doit vous permettre d’effectuer les premiers soins. L’emplacement de la pharmacie ou des trousses de secours doit être connu des salariés.

L’article R. 4224-14 du Code du Travail prévoit :

Les lieux de travail sont équipés d’un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible.

L’article R. 4224-23 :

Ce matériel doit faire l’objet d’une signalisation.

Contenu de la trousse de premiers secours :

Aucun texte n’a établi de liste de produits obligatoires, mais le matériel doit être en bon état de fonctionnement et les produits ne doivent pas être périmés. C’est le médecin du travail qui fixe le contenu de la trousse de secours et/ou de la pharmacie d’entreprise et les modalités d’utilisation des produits.

La trousse de secours ne doit pas contenir de médicaments.

On retient généralement :

Antiseptique cutané (en dosettes à usage unique), compresses stériles, pansements prédécoupés, sparadrap hypoallergénique, bandes extensibles, ciseaux à bouts ronds, pince à échardes, gants à usage unique (utilisez des gants à usage unique pour tout soin comportant un contact avec le sang ou un produit biologique).

Pour les locaux à risques spécifiques on peut éventuellement compléter le contenu de la trousse par:

Doigtiers de protection, rince yeux (en doses à usage unique), kit “membre sectionné” pour section de doigt ou de main, pommade pour brûlures superficielles ou peu étendues, ouate hémostatique pour légers saignements ou petites plaies, pommade pour contusions, masque de bouche à bouche, couverture de survie, coussin hémostatique d’urgence.

Il n’est toujours pas d’actualité de disposer de vrais pansements compressifs et de vrais garrots dans la trousse SST.

Le défibrillateur (DAE)

Constat alarmant du niveau de connaissance du public en formation au sujet du DAE (défibrillateur automatisé externe). Dans la légende collective, il semblerait que l’appareil permette de faire repartir un cœur en arrêt. Force est de constater que peu de gens savent ce qu’est une fibrillation cardiaque, et que le DAE ne permet que de tenter une interruption de la fibrillation cardiaque par un choc électrique (reset).

Se former

Moins de 30% de la population Française à suivi une formation au premier secours. C’est assez peu par rapport à d’autres pays. En France il existe une inégalité économique, et on constate que certaines écoles ont les budgets pour former au PSC1 les collégiens , alors que d’autres collèges font l’impasse.

En tant que parents, pensez dès que possible à former vos bambins. Un article du blog : Où se former au secourisme ?

Le certificat de Sauveteur-secouriste du travail peut être une opportunité de mettre le pied à l’étrier du secourisme. C’est gratuit et sur votre temps de travail. Un geste utile pour soi et pour les autres.

Quelques liens utiles

Se rafraîchir la mémoire avec les différents articles déjà traités sur le blog :

Le Résilient

Je m’appelle Sébastien. Sans jugement ou catégorisation, je ne m’identifie pas plus particulièrement aux « Survivalistes », « Preppers », « Décroissant », (…) qui ont cependant le mérite de mettre en lumière des sujets et connaissances malgré tout. Je me reconnais plutôt comme un « Résilient ». En tant que père de famille, je développe une approche modéré, structurée et éducative avec une forte envie d’apprendre et transmettre. En savoir plus.