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Les armes à feu et le survivalisme

Ce sujet n’est pas une exclusivité, “Les armes à feu et le survivalisme” est un sujet très présent, et bien traité par la blog/vlogo-sphère du net. Je ne produirais donc pas de contenu exclusif et inédit, mais je positionnerais mon choix dans le cadre d’une préparation. Il est vrai que j’ai volontairement mis de côté les sujets autour des armes depuis la création de ce blog. En effet, je souhaitais éviter tout prosélytisme, et ne pas marquer le blog d’une étiquette pro-armes. Le seul écart de conduite fut la section 5 de l’article Évaluation de vos compétences résilientes qui pour rappel listait les compétences de défense personnelle.

1. La culture des armes à feu

Une enfance à la campagne, une vie simple et pragmatique, une éducation proche des vestiges du débarquement de Normandie m’ont exposé naturellement depuis très longtemps au contact des armes. Pas de sous entendu et d’hypocrisie, l’arme à feu fait partie intégrante du décors et de mon esprit depuis mes plus jeunes années.

Voici une rétrospective de mon éducation aux armes et au feu :

  • Dès 8 ans mes souvenirs sont très présents. Il n’était pas rare qu’une séance de cartons à 20 m avec du 5.5 mm bosquette (22) s’improvise le dimanche.
  • A partir de 10  ans je disposais de plusieurs ouvrages sur les armes à feu, je développais déjà un intérêt passionné de la technique et de l’histoire des armes. Dans les année 80, Les magasins E Leclerc proposait une vitrine d’armes, et l’on achetait simplement une carabine 22 Long Rifle ou un fusil de chasse contre la simple présentation de carte d’identité nationale. Nous étions exposé régulièrement à la vue d’armes.
  • De 10 à 15 ans, je pratiquais le tir aux nuisibles régulièrement (varmint). Les vitrines d’armuriers m’offraient un espace de rêve où je pouvais rester bloqué pendant plusieurs minutes à contempler les lignes des gros calibres de chasse.
  • Vers 16-17 ans, je tirais au Riot gun, au 38 spécial avec des munitions de rechargement dans les carrières de ma région.
  • A 17 ans et 6 mois l’engagement militaire dans la marine fût mon choix d’avenir immédiat, avec la perspectives de maniement d’armes d’assaut de l’époque.

La vie m’a écarté très longtemps de l’intérêt profond que j’avais étant jeune pour les armes à feu (une vingtaine d’années). L’âge, le temps et l’argent m’ont permis de me réconcilier avec une passion refoulée et de m’investir à nouveau pour ce centre d’intérêts il y a quelques années.

La question que l’on me pose souvent dans mon entourage extra familiale : Mais pourquoi fais-tu du tir ? Et pourquoi cette passion des armes à feu ? Je ne réponds jamais sous forme de justifications d’usages, car il est vrai, j’aime les armes pour ceux quelles sont et non pas pour l’outil quelles représentent dans l’esprit collectif. La France est culturellement armée depuis des siècles, mais la société actuelle ne veut le reconnaitre en raison de nouveaux codes moraux. J’assume le fait de dire que je trouve les armes belles et attractives, là où d’autres diront que c’est laid et que cela leur fait peur. J’ai beaucoup de plaisir à faire du tir, à faire du bruit et à développer mon expérience dans le maniement des armes.

Edit du 12/2022 : Il y a peu lors d’une discussion avec une collègue de travail, ce dernier me demandait pourquoi je possédais plusieurs armes. Ma réponse fut simple : Je répondis, pourquoi plusieurs maisons, voitures, vélos ou livres ? Ce collègue comprit la naïveté de sa question.

Bref ! Tout cela pour dire quoi ? Pour dire que j’aime les armes depuis bien plus longtemps que ma curiosité pour le survivalisme. Ce dernier m’a juste rappelé à quel point la possession, et l’expérience des armes à feu ont du sens en termes d’outils et de compétences. Mais je m’équipe simplement en raison de ma passion.

2. Armes à feu et la préparation survivaliste

Ce sujet est développé de long en large par un ensemble de chaines YT. Vous trouverez en fin d’article une sélection playlist traitant le sujet dans tous les sens. Pour synthétiser voici mon approche par catégories réglementaires. Voici une infographie retrouvé sur le site Nopanic.fr :

Qui peut détenir des armes en france

2.1. Catégorie D

La catégorie D est en vente libre. Une arme de la catégorie D peut être achetée et détenue librement. Toutefois, il y a des restrictions, notamment en matière de vente aux mineurs. Pour autant, porter ou transporter une arme de catégorie D sans motif légitime est interdit.

Les armes à poudre noire sont dans cette catégorie. Elles n’ont jamais fait partie de ma stratégie d’armement. Plus de fumée que de bruit, avec une efficacité proche d’un maillet si on lance l’arme. Un choix con à bouffer du foin. Je préférais une fourche, un bon couteau, un arc ou une arbalète qui peuvent permettre de chasser à défaut de se défendre. Non franchement de mon point de vue, c’est une blague de développer une stratégie de défense personnelle ou du domicile sur ce type d’armement.

Pour quelle raison faire ce choix ? Pour passer sous les radars ? Par flemme de s’inscrire à un club de tir ou de ball trap ? Si c’est cela, nous avons à faire du survivalisme de salon. Je ne développerais donc pas l’axe de préparation armes à feu en catégorie D, car totalement inadaptées selon moi (Sauf à des personnes passionnées par les armes à poudre noire) ou comme backup d’une arme plus opérationnelle ( Deux c’est un et un c’est rien ).

2.2. Catégorie C

Sauf si tu as une antériorité avec la justice, quel intérêt de s’équiper d’armes à feu de catégorie D ? La direction la plus simple en France, est la catégorie C, avec des armes répondant à de vrais usages. Une licence de tir sportif ou de Ball trap permettent d’acquérir rapidement une arme à feu utile.

Il faut noter qu’il existe dans cette catégorie les carabines à levier sous-garde plébiscitées par les survivalistes en raison de leur capacité en munitions. Ces carabines sont disponible dans plusieurs calibres tels que le 12 (20 mm), le .30-30 Win, le .44 mag, le .45, le .300, le .308, le .357 … Sachant que deux des critères de choix survivalistes restent le coût de la munitions, et sa disponibilité (universalité), on peut considérer ce type d’arme comme marginale. Sauf à faire du rechargement de munitions, les calibres les plus rependus et économiquement accessible sont : Le 22 LR, le 12 (20 mm). Mais encore une fois, Deux c’est un et un c’est rien.

2.3. Catégorie B

La catégorie B, la voie de l’excellence pour une préparation optimale (et légale). Des armes classées dans cette catégorie avec pour raisons principales le mécanisme semi-automatique de l’arme, le calibre et la capacité et de la longueur de l’arme. Dans cette catégorie, nous trouverons des armes de points et d’épaules semi-automatiques et encore des calibres de puissance.

2.4. Catégorie A

On retrouve dans cette catégorie les armes interdites. Les armes de guerre automatique légalement utilisables dans un cadre militaire presque uniquement.

3. Le budget

Chacun son budget, chacun ces finances et chacun son projet. On peut très bien faire du tir sportif sans être propriétaire d’une arme en utilisant celles que le club met à disposition de ces adhérents. A termes, Il est vrai que je ne comprends pas cette démarche sachant qu’il est possible d’acheter une armes de catégorie C dès que vous êtes licencié et en capacité d’accéder à un stand de tir 50 ou 100 m.

Si votre objectif est uniquement la catégorie B, vous devrez démontrer votre assiduité aux pas de tir (fini les carnet de tir et les 3 contrôles de tir) et déclencher votre demande de feuille verte auprès du club et de la ligue régionale FFTir. Une fois cette étape passée, il sera possible de faire votre demande d’autorisation d’acquisition et de détention d’armes et de munitions auprès de votre préfecture.

Économiquement, il faut considérer votre intérêt et implication pour le tir. Pourquoi acquérir une arme pour faire 10 séances de tir par an ? Le mode location est bien suffisant dans ce cas, sauf si votre objectif est la possession d’une arme plus que la pratique du tir. On s’en rend assez vite compte à la fréquentation des stands, il y a des personnes que l’on voit toutes les semaines et d’autres que l’on ne voit presque jamais, ou alors 3 fois en six mois pour valider le carnet de tir de 3 tirs contrôlés (avant avril 2020).

Pour ma part, j’ai une fréquentation à 3 séances de tir par mois minimum, et au moins 100 munitions par séance. C’est donc 300 munitions par mois et environ 3600 munitions par an. Voici comme référence le coût des deux calibres les plus utilisés en stand 25 m (arme de poing).

  • Le 9 mm acheté par 500 munitions, c’est environ 105€ qui donne un coût unitaire de 21 centimes la munition.
  • Le 22 LR acheté par 500 munitions, c’est environ 35€ qui donne un coût unitaire de 7 centimes la munition. Le 22 LR est donc 3 fois moins cher que le 9 mm

A titre d’exemple, je vous propose de comparer l’aspect économique d’une adhésion à un club de tir sportif basée sur du tir au Pistolet 9 mm en étant détenteur de son arme de catégorie B ou pas.

3.1. Club de tir sans détention

  • Licence + adhésion annuelle à un club de tir sportif de 200€ en moyenne.
  • Exemple si je loue un PSA en 9 mm + 100 munitions : 28€ x 36 séances annuelles = 1008€ par an.

Donc, mon ticket d’entrée de la première année sera d’environ 1200€, et je devrais m’organiser en fonction des créneaux d’ouvertures à la location. J’aurais donc moins d’opportunités de tirer que si j’étais propriétaire de mon arme. La location a par contre l’avantage de vous permettre d’essayer plusieurs armes et calibres et ainsi de vous faire une idée de choix.

3.2. Club de tir avec détention

  • Licence + adhésion annuelle à un club de tir sportif de 200€ en moyenne.
  • Acquisition d’un PSA de 300 à 1500€ (Exemple du Glock 17 Gen 5 FS – MOS [850€])
  • Munitions pour 36 séances en 9 mm : 756€

Le ticket d’entrée pour plus d’autonomie en première année sera donc de 1256€ (avec un PSA premier prix). La différence entre la location et l’acquisition n’est pas énorme. La seconde année vous coûtera plus que 956€.

4. Mes projets

4.1 Les formations

Soit on reste propriétaire passif en restant persuadé que l’on est compétent, soit on s’inscrit dans une démarche de développement de compétences. Personnellement, j’aspire à plus d’expérience du maniement (Drill) et d’amusement (fun) tout en testant plusieurs plateformes.

Mes objectifs  :

  • Etre Sûr habile et adroit reste l’objectif à atteindre ou à maintenir (Dixit Tap Rack Gajoubert / ENIT Fédération).
  • Du tir longue distance (TLD) pour lequel je devrais adhérer à un autre club doté de stands de plus de 100 mètres.
  • Du tir au Fusil à pompe pour lequel je devrais adhérer à un autre club permettant le tir au calibre 12 (ball trap).
  • Des stages ou séminaires me permettant de m’initier au tir dynamique (en mouvement) et au TLD ( Edit : Ca c’est fait Fun shoot, fun tir, ou tir dynamique et tir de défense )

4.2. Les prochaines acquisitions

  • Un kit Dry Fire pistolet (Tir à sec).
  • Un fusil à pompe cal.12 (FAP) ou fusil semi-automatique cal.12 (FSA) [Cat B]
  • Une plateforme AR15 en cal.223 (Edit : Ca c’est fait : Windham Weaponry WW-15 14.5″ M-LOK).
  • Un DMR, le doux rêve (Designated Marksman Rifle)

5. Des lois de plus en plus restrictives

  • La France compte près de 16 millions de fumeurs et 75000 décès par an liés au tabac (4,5 pour 1000 = [0.45%]).
  • La France compterait (estimation) près de 15 millions d’armes et en moyenne 1500 décès par an liés au armes (accidents et indéterminés [44%], suicide [60%], homicides [6%] = [0.01%]).

Le tabac tue donc 45 fois plus que les armes en France. Pour autant, il semblerait que les efforts pour éradiquer le tabac en France ne soit pas la priorité et qu’il faille se concentrer sur la réglementation des armes avant tout. Seul le facteur économique est utilisé pour endiguer le nombre de décès du tabagisme en France. Donc que devons-nous comprendre quand l’Europe et la France légifèrent régulièrement pour faire disparaître petit à petit les armes en France ? Pour rappel, le cadre réglementaire de ces lois pénalisent seulement les propriétaires légaux et ne limite en rien la l’augmentation des propriétés illégales en France. Par quel truchement le législateur justifie ses priorités ? Il semble donc légitime de penser que d’autres intérêts que la diminution des décès motivent le législateur.
Etant conscient que l’argent altère le jugement des politiciens, puis-je considérer que le lobby des armes est inexistant en Europe face à celui du tabac ? Cette belle hypocrisie politicienne n’a vocation qu’a désarmer le peuple et non pas de sécuriser les citoyens en diminuant le nombre de décès annuels.

6. Quelques liens utiles

Nous pouvons trouver pléthore de vidéos intéressantes sur le sujet (Voir la playlist YT). Pour les blogs c’est nettement moins vrai en dehors des articles de @Vol West.

7. La playlist Youtube

Voici une playlist de vidéo traitant le sujet : Les armes à feu et le survivalisme

Cet article a 3 commentaires

  1. ours

    La detention d’une arme à feu qu’elle que soit la raison est source de bien de drames…
    Voir les statistiques USA et les stats du Japon sur mortalité violente.

    Chacun sa vision, cependant l’arme n’apporte rien dans une société civilisée même en cas de crise.

  2. Aureole

    @ours Que proposez-vous exactement ? De rester désarmé pour mieux vous défendre ? Vous souhaitez faire disparaître les armes à feu, pour quoi, revenir aux combats à l’épée ?

    Oui les stats USA regardons-les ! Oui les stats au Japon regardons-les et demandons i Shinzo Abe ce qu’il pense ! Regardons les cas où la victime est désarmée et les cas où la victime est armée et remarquons l’échéance de l’agression dans les 2 cas.

    Si vous considérez que l’arme n’apporte rien, très bien, c’est votre droit.
    Mais vous avez aussi le droit d’être intelligent.

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