Nous allons aujourd’hui évoquer une réflexion qui m’interroge depuis quelques temps. Et si le Néo-survivalisme n’était que du développement personnel ? Le Néo-survivalisme est une sous-culture du survivalisme. Lorsque je dis sous-culture, je ne veux pas dire une culture en dessous d’une autre, mais une transformation/évolution de la mouvance d’origine qui elle fut politisée.
Et si le néo-survivalisme était une culture du mieux vivre prenant en considération tous les aspects pratiques du vivre avec le moins possible de dépendances aux systèmes sociétaux ? Produire, faire et savoir-faire soi-même devenant un leitmotiv quasi permanent. Un néo-survivaliste n’aurait donc d’autres choix que d’apprendre et développer ses connaissances et compétences pour s’offrir la possibilité d’indépendance. Cela serait une démarche globale, amenant l’individu à se poser des questions et remettre en question ses acquis. Il faut donc avoir une ouverture d’esprit pour appréhender des domaines de savoirs élémentaires et essentiels pour répondre aux 7 fondamentaux de la résilience survivaliste.
Cela une fois dit, nous permet de comprendre que cela exige un engagement et une volonté indéfectible pour avancer jour après jour sur notre préparation, et donc notre stratégie de résilience. Il est tout à fait impossible de s’improviser en quelques mois. C’est à l’échelle des années que l’on peut prétendre atteindre la complétude de sa préparation. Mais cela dépend aussi des exigences que l’on se donne.
Débuter sa préparation
Les débutants demandent souvent par où commencer en priorité ? Quelles compétences doit-on développer en premier ? Une réponse courante est souvent donnée aux débutants : La pyramide du risque. Cette approche consiste à considérer les risques auxquels ont s’expose en fonction des leurs probabilités.
Cette pyramide n’est autre qu’une adaptation de la pyramide des risques de Bird qui est un outil de classification des compagnies d’assurances. Je ne suis pas favorable à cette approche from scratch vous allez le comprendre. Je suis plus favorable à une approche globale dans laquelle s’inscrit la gestion des risques.
Une approche positive sans produire d’angoisse
Quand on voit c’qu’on voit, puis qu’on entend c’qu’on entend, on a raison d’penser c’qu’on pense. Coluche.
Si vous saviez à quel point il m’agasse de lire et d’entendre les témoins de nos préparations dire que nous sommes des personnes aux profils angoissés. Il est vrai que le raccourci est naturelle et légitime. Et oui réfléchissez deux minutes, nous les “prévoyants médiatiques”, nous sommes le reflet du miroir qui met en lumière et en contraste, ce qui est le plus visible au reste du monde : la partie émergeante de l’Iceberg. Nous, nous sommes les personnes qui mettons le plus en péril l’image de nos convictions. Essayons de transmettre une image moins controversée.
Comment se préparer ?
J’ai une manière personnelle mais probablement pas unique d’envisager une préparation “Neo-Survivaliste”. Certains proposent donc une pyramide de risques afin de structurer une préparation “Survivaliste”. L’ensemble étant basé sur un classement des risques en fonction de leur probabilité. Je propose une approche constructive plus que défensive (Pourquoi être toujours sur la défensive ? Pourquoi ne pas se détendre aussi ? Est-ce une interdiction dictée par ce type de mouvance ?).
La soustraction de risques versus l’addition de solutions :
Par l’approche du risque, on vous propose de vous défendre du risque, et donc de soustraire les risques par étape en priorisant votre préparation du plus probable au moins certain. On soustrait donc en premier les risques les plus probables. C’est une préparation par soustraction qui vous amènera à trouver des solutions pour résoudre les risques par l’axe de la sureté et de la sécurité.
C’est une approche peu positive je trouve. L’approche est nettement plus valorisante si l’on inverse la méthode de préparation en ajoutant de la valeur par le développement personnel. Je conseille donc de mettre de côté dans un premier temps la rugosité de l’approche par le risque, en faveur d’une approche par l’addition de compétences. Ainsi nous nous retrouvons dans un processus constructif plus que défensif. Pourquoi utiliser la peur plus que la motivation d’un projet vie plus global dans votre préparation ? Moi, en tant que Résilient, je n’ai pas d’angoisse malgré mes responsabilités familiales.
Certains voient le verre à moitié vide, et d’autres le verre à moitié plein.
A moitié plein est ma manière positive de voir les choses.
Et si le Néo-survivalisme n’était que du développement personnel ?
Je considère que la pyramide des besoins (Pyramide de Maslow) est la structure de préparation la plus logique, et qu’il n’y a pas besoin de redéfinir cette pyramide des besoins en pyramide des risques. On part de la base de la pyramide avec les besoins les plus élémentaires et vitaux que sont les besoins physiologiques et on remonte graduellement par couches vers des besoins moins essentiels à la survie, mais en construisant l’équilibre global de l’individu par le besoin d’accomplissement. La couche besoins de sécurité prendra en considération l’analyse des risques nécessaire à la préparation spécifique des imprévus/risques plus ou moins probables. Cette manière de construire notre préparation me semble nettement moins anxiogène et plus exhaustive que l’approche par la pyramide de risques.
La prévoyance n’a pour objectif et de raison d’être que de vivre bien tout simplement. Je trouve donc nettement plus motivant de travailler sur un objectif de vie plus que de survie. (Comme le dit Argos, il faut vivre avant de survivre).
Cette approche a aussi le mérite de mettre en retrait les préparations consuméristes trop souvent orienté sur l’acquisition d’équipements plus que sur la capitalisation de compétences. Je vais être vilain (pas vilaine), et me foutre de la gueule d’un certain nombre de personnes qui n’ont plus de place dans le garage tellement il ont acquis de choses pour leur préparation, et qui lorsqu’il faut réfléchir à la question des Procédure opérationnelle normalisée [SOP – POP – PON] (Section 3 de l’article) bottent en touche bien évidemment. Le néo-survivalisme ne se résume pas à une liste Amazon, mais bien à une réflexion plus globale, orientée principalement sur son mode de vie et de notre raison d’être : Vivre et non survivre.
Mais par quoi on commence ?
Y a-t’il un ordre dans cette préparation ? Non au contraire, il faut capitaliser de manière itérative et transversale en prenant en compte les 7 piliers fondamentaux. Il faut diviser vos efforts et monter en compétences chaque domaine fondamental. N’oubliez pas qu’il faut compter en année le temps utile à votre préparation, et qu’il faut ensuite maintenir à jour l’intégralité de votre stratégie.
Pour bien vivre en situation de rupture de normalité, il vous faudra donc un maximum de compétences afin de répondre aux problèmes par des solutions idéalement maitrisées. Comment savoir quelles compétences je dois développer ? Je vous propose de télécharger le Mémento de préparation de votre résilience.
Développer ses compétences
Cette liste n’est probablement pas exhaustive et pas assez structurée. On peut probablement classer les compétences avec une approche plus transversale que sont les 7 fondamentaux de la résilience. Cette liste est une démarche d’approche globale.
Une fois votre évaluation faites, prenez le temps de définir vos objectifs en priorité sur les compétences que vous n’avez pas. Faites vous un programme structuré et planifié pour l’année en fonction de vos disponibilités et temps libre. Chaque année réévaluez votre progression et redéfinissez vos objectifs pour l’année suivante. Cette méthode vous permettra pas d’être le ou la meilleure, mais de faire disparaitre vos lacunes et incompétences par la polyvalence. Et si le Néo-survivalisme n’était que du développement personnel ?
Et si le Néo-survivalisme n’était que du développement personnel ?
Je m’appelle Sébastien. Sans jugement ou catégorisation, je ne m’identifie pas plus particulièrement aux « Survivalistes », « Preppers », « Décroissant », (…) qui ont cependant le mérite de mettre en lumière des sujets et connaissances malgré tout. Je me reconnais plutôt comme un « Résilient ». En tant que père de famille, je développe une approche modéré, structurée et éducative avec une forte envie d’apprendre et transmettre. En savoir plus.